Le livre :

Haruki Murakami - 1Q84 livre 3Il est impossible d’évoquer l’ultime tome de 1Q84 sans révéler des éléments que certains futurs lecteurs (qu’ils n’aient pas encore commencé la trilogie, ou juste fini le Livre 2) n’ont probablement pas envie de découvrir.
Ils sont invités à sauter les lignes suivantes et consulter directement la partie Musique.

Premier soulagement dès le début de ce 3ème tome, on y retrouve Aomamé que Murakami avait laissée dans une situation plus que délicate à la fin du Livre 2. Même s’il semblait improbable que l’histoire se termine sans elle, le monde instable de 1Q84 aurait pu réserver une (mauvaise) surprise.
Le personnage de Ushikawa, rencontré brièvement dans le Livre 2, est plus présent. Alors que les deux premiers livres étaient découpés en chapitres consacrés à Tengo et Aomamé, dans ce dernier tome il faut compter avec des chapitres centrés sur le personnage de Ushikawa. L’enquête de cet homme travaillant pour la secte des Précurseurs le mène à faire le lien entre Tengo et Aomamé dont il se rapproche dangereusement.

Avis :

Murakami recentre le récit sur le thème principal qui s’est précisé au fil du roman, les retrouvailles entre Tengo et Aomamé. Les nombreux éléments surnaturels du récit : les Little People, les Chrysalides de l’air, les couples MOTHER et DAUGHTER… sont présents dans cette ultime partie mais il ne faut pas s’attendre à des explications sur ces phénomènes, un choix qui peut dérouter certains lecteurs.
Murakami nous surprend encore (le résumé ci-dessus est loin d’être exhaustif), et nous tient en haleine jusqu’aux dernières pages en faisant se croiser habilement Tengo, Aomamé et Ushikawa dans des chapitres qui ne suivent pas toujours l’ordre chronologique.
1Q84 est à peine terminé que l’on regrette déjà de devoir se séparer de ses personnages et son univers déroutant, signe évident d’une histoire réussie.

Musique :

La musique est un peu moins présente dans ce dernière tome. On y retrouve évidemment la Sinfonietta du compositeur Leoš Janáček, ainsi que le titre It’s only a Paper Moon, deux airs très présents dans le livre. Ces deux morceaux sont respectivement le premier et le dernier de ce Livre 3.
Les titres repris dans la playlist sont ceux qui sont clairement identifiables dans le roman.

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Playlist :
(références musicales par ordre d’apparition dans le livre)

  • Janáček – Sinfonietta Opus 60. Cette œuvre du compositeur tchèque Leoš Janáček (1854 – 1928) est citée plusieurs fois dans ce dernier tome, confirmant son statut de leitmotiv de 1Q84.
  • Les œuvres suivantes sont évoquées « des symphonies de Mahler, de la musique de chambre de Haydn, des œuvres pour clavier de Bach. »
  • Dans un bar, des infirmières interprètent une chanson des Candies au karaoké. Ce trio féminin était très populaire dans les années 70 au Japon. Tengo choisit de chanter un morceau de Yôsui Inoue, un chanteur pop japonais.
  • Le groupe de rock américain Grand Funk Railroad est évoqué. Tengo se souvient quand, au début des années 70, leurs « chansons tonitruantes et extravagantes […] faisaient trembler les juke-box ».
  • Jean Sibelius – Concerto pour violon. La version entendue à la radio est interprétée par la violoniste russe David Oïstrakh (1908 – 1974). Jean Sibelius (1865 – 1957) est un compositeur finlandais, son concerto pour violon en ré mineur est l’une de ses œuvres les plus jouées et l’unique concerto qu’il ait composé.
  • Les pièces de clavecin en concert du compositeur français Jean-Philippe Rameau (1683 – 1764) et le Carnaval, œuvre pour piano du compositeur allemand Robert Schumann (1810 – 1856) sont évoquées.
  • Ushikawa se souvient d’une « chanson sentimentale de Kyû Sakamoto, qui avait été populaire naguère ». Les paroles du morceau sont « Lève les yeux vers les étoiles de la nuit, vers les petites étoiles… » Ce titre est Sukiyaki, composé en 1961, a notamment été utilisé dans la bande originale de La colline aux coquelicots de Goro Miyazaki.
  • Richard Wagner – Götterdämmerung (Le Crépuscule des dieux). Tengo évoque cette œuvre de Wagner jouée pour la première fois en 1876.
  • Peggy Healey – It’s Only a Paper Moon. Des paroles de cette chanson populaire de 1933 de Paul Whiteman et Peggy Healey, qui figuraient en introduction du Livre 1, sont à nouveau évoquées.

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1Q84 Livre 3 est paru en France en mars 2012 chez Belfond puis en février 2013 chez 10/18.

Marco

Marco

Rédacteur

Chroniqueur pour Shut Up and Play The Books ! et Citazine (cinéma), je peux également faire des sites Internet sur Wordpress et du community management. Intérêts : Orson Welles, médias, cinéma, #moviequotes, loutres et plus si affinités.
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