Interview Erwan Larher

© Dorothy Shoes

Si vous suivez un peu ce site, vous savez que j’ai eu un gros coup de cœur pour L’abandon du mâle en milieu hostile d’Erwan Larher. Un livre qui, en plus d’être excellent, comprend de nombreuses références musicales.

Un mail plus tard, Erwan accepte de me rencontrer lors d’une de ses venues à Paris. Le rendez-vous est pris quelques semaines plus tard. Je le suis dans un café du 18ème arrondissement.

Bonjour Erwan, pour ceux qui ne te connaissent pas encore, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?

Déjà une question piège ?!

Je fais 1m87 pour 77 kg, je chausse du 42 1/2 et je suis né à Clermont-Ferrand par un hasard total puisque que mon père était en poste là-bas. J’y suis resté 6 mois, donc je ne suis pas du tout Auvergnat. Et j’écris des livres depuis que je sais écrire.

Qu’est-ce qui t’a donné l’envie d’écrire ?

Je suppose que c’est de lire. Depuis que je sais lire, je lis. Et quand j’étais petit il n’y avait pas la télé chez moi, je ne sais pas si ça a joué ou pas. J’adorais lire, je dévorais des bouquins tout le temps. J’écrivais des histoires où je mettais en scène mes petits camarades de classe que je sauvais de dangers incroyables, j’écrivais des pièces de théâtre que je faisais jouer à mon frère. J’ai l’impression que c’est un processus tellement ancré en moi que je ne sais même pas comment il a commencé. Je ne pourrais pas te dire « c’est la lecture de tel auteur qui m’a rendu dingue ». Non. J’ai toujours écrit, j’ai écrit mon 1er roman à 14 ans, c’était naturel, je voulais écrire des livres.

Donc il n’y a pas un auteur qui…

Si après, plus tard…
J’adorais tous les romans d’aventure : L’île au trésor, Davy Crockett, toutes ces choses… Qu’on m’emmène dans des histoires, qu’on me fasse voyager. D’ailleurs du coup je ne voyage quasiment que comme ça, je ne suis pas un fan des voyages géographiques, j’adore voyager avec les livres.
Et après plus tard quand j’ai découvert Camus, Ionesco, Céline, Dostoïevski, Sartre… ça a été un choc. Enfin voilà, on se forge une culture littéraire.

Où, quand, comment écris-tu ?

Quand je travaillais j’écrivais la nuit, j’écrivais pendant mes vacances, j’écrivais dès que j’avais du temps libre en fait; ce qui n’était pas très pratique pour les relations sentimentales, mais c’est comme ça. Ça a toujours été plus important d’écrire pour moi. Et un beau jour j’ai décidé de tout arrêter pour ne faire qu’écrire, donc j’ai pris un boulot à mi-temps.

Et là, maintenant, j’ai la chance depuis presque 3 ans d’être en résidence d’écriture, c’est-à-dire que je suis logé et que je peux ne faire qu’écrire. Donc j’essaie d’être assez rigoureux dans la division de ma journée, c’est-à-dire que le matin je fais tout ce qui est boulot alimentaire et après l’après-midi, le soir, j’écris mes romans, pièces de théâtre…

Musique ou silence pour écrire?

Ah non, silence ! Je suis absolument incapable d’écrire en musique parce que les mots ont une musique. Je suis très attaché à la musicalité des phrases donc je relis souvent à voix haute ou alors comme ça, en murmurant. Je construis mes phrases comme une symphonie ou un morceau donc ça me parasiterait. La musique occupe une grande place dans ma vie, mais pas quand j’écris, surtout pas non.

Et pour en revenir à ta question d’avant, j’ai besoin de savoir que j’ai un peu de temps devant moi. Je suis incapable d’écrire entre deux rendez-vous, ce n’est pas possible parce que je sais que je suis limité par un après. Il faut que j’aie la nuit devant moi, la journée devant moi, il faut que je sache que j’ai du temps devant moi.

Dans  ton 1er roman  Qu’avez-vous fait de moi ? et dans L’abandon du mâle en milieu hostile on trouve l’idée de la société secrète, des commandos,… est-ce qu’il y a une raison à cela?

Oui il y a cette idée qu’il y a des forces secrètes. Si on ouvre les yeux, le G8, le G20… elles existent. Il y a des gens qui se réunissent pour décider de ce que doit être le monde, ou de ce qu’il sera… donc ce n’est pas si secret que ça finalement. Donc oui dans mes livres il y a effectivement toujours des gens qui ont intérêt à ce que les choses changent ou ne changent pas et qui ont intérêt à ce que ça ne se sache pas.
Après je ne suis pas un paranoïaque qui pense qu’on est entourés de gens qui conspirent contre nous. Je pense que ça existe, voilà, qu’il y a des gens qui défendent leurs intérêts de manière plus ou moins claire, plus ou moins visible.

Mais il faut que j’essaie de m’en débarrasser, il faut que j’essaie d’écrire un roman où il n’y a pas ça.

Dans Qu’avez-vous fait de moi ?  il y a très peu de musique, il y en a beaucoup plus dans L’abandon du mâle en milieu hostile, est-ce que tu as mis de la musique à cause du thème ou est-ce qu’il y a une autre raison ?

Disons que l’arrière plan sociétal, social et culturel est important dans L’abandon du mâle en milieu hostile. Ce n’est pas par hasard que ça se passe au tournant des années 70 et des années 80, puisque j’ai l’impression que la société bascule à cette période vers la société de consommation, des valeurs plus individualistes. Que la société du spectacle prend une place terrible.
Et, si tu regardes dans la musique, on passe d’une musique majoritairement de révolte – le punk, le rock – qui est une musique de colère, à une musique de FM, sucrée, où il n’y a pas d’enjeux sauf s’amuser, avoir du fun, du bon temps.

Et puis je me rappelle de mon adolescence (…) La musique quand j’étais jeune, quand j’étais ado c’était hyper important. On s’échangeait les vinyles, les cassettes, on enregistrait les trucs. C’était une composante essentielle de nos vies et pas seulement qu’en tant que bande son et qu’accompagnement sonore de nos vies.
Moi à l’époque je me prenais pour le jumeau cosmique de Robert Smith. J’avais un lien avec Robert Smith et quelques autres qui était mystique. Je ne sais pas s’il y a encore cela aujourd’hui.  Aujourd’hui on est fan mais est-ce qu’il y a un lien comme ça aussi important ? Je ne sais pas.

Dans le 1er  [Qu’avez-vous fait de moi ?], l’arrière plan historique n’est pas si important que ça. C’est pas ça qui compte. Ce qui compte c’est la manière dont le personnage se débat avec des valeurs qu’on lui a imposées qui ne sont pas les siennes. Il cherche sa voie.

Et puis en même temps j’essaie d’écrire des romans qui ne soient pas datés. J’ai la prétention d’écrire des romans qu’on pourra lire dans 10 ans, 15 ans, 20 ans. Dès qu’on met de la musique ça date. Dès qu’on parle de gens qui ont vécu ou qu’on met de la musique c’est très dangereux. Donc là c’était assumé ce tournant des années 70 à 80. C’est pas une radioscopie de cette époque mais cet arrière plan est très important.
Dans Qu’avez-vous fait de moi ? ça ne l’est pas, donc on s’en fout. Que le personnage aime la musique, l’aime pas, c’est pas le propos. On peut supposer qu’il en écoute, après le lecteur peut se faire sa bande son hein ?
Et puis dans le 2ème,  Autogenèse, non plus, c’est pas le propos.

Et les morceaux que tu as choisis dans L’abandon du mâle en milieu hostile tu les as choisis comment ?

Ah ben je les ai choisis parce que moi c’est la musique que j’écoutais quand j’étais môme.

Par rapport à tes goûts ?

Oui. Et puis après par rapport à ce qui était important à cette époque.

C’est-à-dire que tous les concerts qu’il y a dans le livre ont eu lieu, à un moment ils vont voir un concert des Cure à Orléans en 79, qui est un concert qui a eu lieu en 79 à la date précise à Orléans. Il y a aussi le dernier concert des Bérurier dans un squat de l’époque qui s’appelait Pali-Kao, donc c’est ce groupe là qui a joué ce soir là quand mes personnages sont à Paris.

Et puis ensuite oui c’était ce qu’écoutaient les punks ou les rockeurs à l’époque. Il y avait ce vrai débat « Est-ce que le punk est anglais ou est-ce qu’il est américain ? » Ça ça existait. Moi j’ai eu des débats sans fin avec des gens là-dessus, sur « est-ce que c’est les Stooges les premiers punks ou est-ce que c’est les Sex Pistols ? »

C’est un choix, c’était aussi mes coups de cœur parce que je n’étais pas obligé de mettre Marquis de Sade par exemple (qui est au croisement du punk et de la new wave) mais en même temps j’avais envie quoi.

Et donc du coup tu as fait des recherches.

J’ai fait des recherches un petit peu sur les concerts et sur les dates précises de sortie des disques parce que je ne voulais pas me tromper et je ne voulais pas qu’ils écoutent Taxi Girl en 85 si le disque n’était sorti qu’en 86 par exemple.

D’ailleurs le livre devait s’appeler « Cherchez le garçon » au départ.

Oui, pourquoi ce morceau en particulier comme titre ?

Parce que « Cherchez le garçon » ça correspond exactement à la quête de ce narrateur qui se cherche lui-même et que nous en tant que lecteur on cherche avec lui.

Et puis Taxi Girl a été un groupe qui dans le microcosme rock à ce moment de basculement de la fin des années 70 – début des années 80 a été à la fois underground et populaire (pas forcément pour des raisons qu’ils auraient voulues eux).
Enfin Daniel Darc c’est un mec qui se coupait les veines, qui se blessait physiquement sur scène. Il y avait une vraie colère quand on regarde les images de concerts de l’époque. Et après on a voulu en faire cet espèce de groupe de pop sucrée, de gentils garçons.
Donc eux étaient vraiment symptomatiques de ce basculement de cette période de révolte – avec des idéaux presque politiques – à une période où la musique se détache de tout ça et devient une bande son… une espèce de truc joli, qui est là, qui flotte mais qui n’a pas vraiment de racine sociale, sociétale, politique. Il n’y a plus de contestations.
On passe de Taxi Girl à Niagara quoi.

Pourquoi avoir finalement changé pour L’abandon du mâle en milieu hostile

Quand je suis tombé sur L’abandon du mâle en milieu hostile il y a eu comme une évidence. Je trouve que ça sonne bien, c’est rythmé, j’adore ce titre, je suis très fier de ce titre. Et je le vois dans les salons, dans les rencontres, des fois les gens s’arrêtent juste pour le titre, donc je pense que j’ai bien fait.

J’ai vu sur ton site que tu écrivais des chansons ?

J’ai écrit des chansons ouais.

Tu as écrit des chansons… d’accord. Donc tu préfères écrire des romans ?

Non c’est pas ça. C’est que l’écriture de chansons est quelque chose que tu fais pour quelqu’un d’autre. Je ne me lève pas le matin en me disant « tiens, je vais écrire une chanson ». Je ne suis pas musicien malheureusement, mon fantasme ultime c’était d’être une rock star, mais écrivain ça va.

Ce qui m’intéresse dans la chanson c’est de le faire pour quelqu’un. C’est le moment où il y a un interprète ou un musicien qui vient me voir et qui me dit « j’adore qui tu es, j’adore ta façon d’écrire… j’ai envie qu’on travaille ensemble ». Et là, ouais ça m’intéresse. Ça m’intéresse de dire à la place de l’autre ce que lui n’a pas les mots pour dire, ou ne sait pas qu’il a en lui. Donc pour moi c’est vraiment le fruit d’une rencontre.

Il se trouve que voilà, depuis quelque temps je ne cherche pas vraiment (…) et les gens n’ont pas l’idée d’aller chercher des auteurs (…) Et puis je pense qu’il y a un enjeu financier aussi, qui est tellement important, que les gens préfèrent écrire leurs chansons et toucher leurs droits plutôt que d’aller voir quelqu’un et filer des droits à quelqu’un qui va écrire pour eux.

Donc voilà je n’écris plus de chansons, je le déplore.
On peut lancer l’appel : si un musicien ou un interprète a envie, moi je suis partant !

Et il y en a un en particulier pour qui tu aimerais écrire ?

Oui il y a quelqu’un, il y a Cyril Mokaiech parce que je suis assez proche de son univers, j’aimerais bien travailler avec lui. Après je trouve que lui écrit très bien, donc je pense qu’il n’a pas besoin de moi. Mais voilà des gens comme ça un peu engagés.
Ça peut être aussi des gens engagés politiquement. Pas forcément un engagement politique… Quand je dis politique c’est pas droite / gauche, c’est quelqu’un qui estime que chanter des chansons est un acte politique.

Je suis ami avec une fille qui s’appelle Mesparrow dont j’aime beaucoup le travail et que je connais depuis quand j’habitais à Tours et qu’elle chantait dans les bars à Tours. Et on en a parlé comme ça. Comme elle écrit en anglais et qu’elle a envie un peu d’écrire en français, je crois qu’elle aime bien mon travail, on s’est dit que peut être on se croiserait là-dessus mais pour l’instant c’est « in the air ».

Mais voilà, sinon je ne me dis pas, tiens j’aimerais trop écrire pour…

Non il y a un groupe que j’adore en ce moment qui s’appelle Shaka Ponk. Je suis complètement fan mais eux, c’est pas du tout… ils sont ailleurs. Mais ils ont fait écrire Bertrand Cantat et la chanson est une réussite, elle est superbe.

Tu préfères le support papier ou le support numérique pour lire ?

Papier ! Ben oui moi je suis un enfant du papier, de l’odeur du papier, de la page cornée, de la bibliothèque… Non j’adore l’objet livre, après c’est peut être un peu passéiste.

Mais je ne suis pas contre la tablette ! Je ne dis pas ceci tueras cela, vade retro satanas… je pense que les deux peuvent très bien coexister, vont coexister. Mais voilà, le plaisir de l’objet, de tourner la page…
J’ai pas beaucoup d’expérience de la lecture en tablette, voire pas du tout d’ailleurs.
Mais est-ce que c’est pareil ? Est-ce que tu reviens en arrière de la même façon, est-ce que tu prends le même temps qu’avec l’objet livre ? C’est de la lecture mais est-ce que c’est la même lecture ? je ne sais pas, je ne suis pas persuadé.

Que lis-tu en ce moment ?

Je viens de commencer Cécile Coulon  Le rire du grand blessé,  j’ai le Jaenada aussi. Je viens de finir René Frégni, Sous la ville rouge, très beau livre.

Voilà, là j’ai quelques trucs à lire parce que forcément je fais beaucoup de salons littéraires, j’adore ça, donc je rencontre des collègues et quand je rencontre des collègues que j’aime bien, j’ai envie de lire leur travail.

Et pour la Musique ? physique ou numérique ?

Eh bien écoute depuis bientôt 3 ans tous mes CD sont dans des cartons, ma chaîne stéréo est dans des cartons donc je n’écoute plus du tout de musique physique, puisque je suis en résidence d’écriture. Donc j’ai foutu tout chez mes parents dans une cave dans des cartons et donc j’ai plus grand-chose à moi donc avant de faire ça j’en ai gravé le maximum sur mon ordi, et donc maintenant c’est numérique. Mais ça me manque, ma chaîne stéréo, les enceintes et le son qui envoie. Parce que numérique, pfff c’est petit quoi, c’est maigrelet, les murs vibrent pas.

Pour moi la musique ça s’écoute fort, ou alors ça s’écoute au casque – quand je vais courir ou quand je suis dans le train – mais sinon non faut que les murs tremblent. J’étais chez des amis qui avaient un système son incroyable et donc je me suis réécouté des bons vieux CD sur une bonne chaîne, avec des bonnes enceintes au taquet c’est autre chose quand même. La densité de la musique, la façon dont ça prend l’espace, dont ça te prend toi… c’est quand même… Après je ne suis pas technicien, voilà je sais que le MP3, que l’encodage, t’as beaucoup moins de fréquences, ça lime en haut, ça lime en bas…

Un chanteur / groupe incontournable pour toi ?

Mon groupe préféré, du monde, n’est pas très connu. Il s’appelle Alice Donut, c’est un groupe new-yorkais, complètement incroyable ! C’est l’héritage du Vevlet (groupe new yorkais par excellence) et à la fois ils ont pris un peu de toute l’histoire musicale américaine (des Sonics, des Stooges…). C’est un espèce de mix parfait pour moi de ce que le rock fait de mieux. C’est très inventif. J’aime quasiment toute leur discographie ce qui est quand même assez rare.

Après, des groupes incontournables j’en ai aussi dans la chanson française : Brel est incontournable, Brassens est incontournable.
En ce moment j’écoute Shaka Ponk, incontournable !

Après c’est plus des albums… C’est le Dry de PJ Harvey, c’est le OK Computer de Radiohead, le Blood Sugar Sex Magik des Red Hot Chili Peppers. Parce que des groupes qui te tiennent sur toute une discographie il n’y en a pas beaucoup.

Après il y a des gens qui ont des fulgurances incroyables, qui ont réussi à un moment le mix… C’est valable chez les Beastie Boys. A un moment voilà… Paul’s Boutique c’est juste… Après il y a des trucs biens dans ce qu’ils ont fait avant, il y a des trucs très bien dans ce qu’ils ont fait après mais…
Mais même chez des groupes que l’on peut considérer comme plus mineurs, que moi j’écoute toujours avec plaisir comme Offspring a un moment il y a une fulgurance comme ça.

Donc je pioche pas mal comme ça. J’écoute beaucoup en random. Tous les albums sont entrés, après je fais des listes avec le meilleur de, et après j’écoute en random.

Si tu  étais une chanson, tu serais laquelle ?

Mon Dieu ! Si j’étais une chanson… Une seule ?! Putain c’est super dur ça comme question !

Exit Music (For A Film) de Radiohead

Es-tu en train de travailler sur d’autres projets ?

Mais quelle drôle de question. Bien sûr !

Tu peux nous en parler un peu ?

Oui oui bien sûr, je suis en train d’écrire un roman qui va sortir en septembre 2014 si je l’ai fini à temps, si tout va bien (…) c’est la suite d’Autogenèse en fait (mon 2ème roman).
Une suite que l’on peut lire indépendamment, mais c’est la suite (je ne vais pas trop en dire).

Et puis j’ai un projet audiovisuel là qui m’est tombé dessus. (…) Je ne peux pas trop en dire je suis superstitieux. Mais gros projet et puis peut être travailler sur les projets de cette boite de prod aussi puisque comme il a bien aimé mon écriture il m’a proposé qu’on essaie de travailler ensemble sur aussi ses projets. Donc chouette ! Super !

Et puis j’ai commencé une 3ème pièce de théâtre que j’aimerais bien aussi finir. Enfin j’ai toujours plein de truc en cours.

Jusqu’à mi juillet j’écrivais 2 romans à la fois en fait. Le 4ème qui va sortir là et puis celui d’après. Parce que j’arrivais pas à faire autrement en fait, il s’incrustait.

Quand tu n’écris pas, tu fais quoi de ton temps libre ?

J’ai organisé ma vie depuis une dizaine d’année pour ne faire que ça, donc ma vie c’est ça !
Après j’aime voir mes potes, passer des soirées avec les gens que j’aime. J’aime passer du temps avec mon amoureuse, j’aime aller jouer au squash… voilà, je fais plein de choses à côté, mais le cœur de mon emploi du temps c’est l’écriture. Tout le reste, à l’extrême limite, je pourrais être tout seul chez moi et ne faire qu’écrire. Il me manquerait des choses, bien sûr, mais s’il le fallait, je pourrais… je serais heureux. Le reste me rend encore plus heureux et encore plus riche, m’apporte beaucoup. Mais tout seul à écrire, ça va.

Pour finir, quelles sont les 5 chansons qui tournent dans ton lecteur en ce moment ?

Shiza Radio de Shaka Ponk
Dress de PJ Harvey
A forest (live 84) de The Cure
Lewis (Mistreated) de Radiohead
La Rock 01 de Vitalic

Dans un souci de confort de lecture l’interview a été raccourcie, retrouvez la version intégrale audio ci-dessous.

Écoutez l’intégralité de l’interview :

Pour en savoir plus sur Erwan Larher:

Son site: http://egregore.erwanlarher.com/
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Delphine

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Créatrice du site // Rédactrice

Créatrice, rédactrice et CM du site. Passionnée de musique, fan de LCD Soundsystem (mais pas que). J'aime la lecture, le ciné, les expo, le street art et les voyages !

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