Le livre :

Haruki Murakami - 1Q84 livre 2Les événements du livre 2 de 1Q84, roman en trois tomes de Haruki Murakami, se déroulent de juillet à septembre 1984, dans la continuité du Livre 1. Le roman est construit, comme pour le premier volume, avec une succession de chapitres dédiés à tour de rôle à Tengo et Aomamé.
Murakami continue à faire référence au roman 1984 de George Orwell, on retrouve dans ce second tome le célèbre « Big brother is watching you » et le « crime de la pensée », invention de l’auteur britannique.

La jeune Fukaéri en dévoile plus sur qui sont les « Little People » à Tengo, alors que de son côté Aomamé rencontre le leader de la secte des Précurseurs qui lui révèle les pratiques en cours au sein de son énigmatique mouvement. Aomamé lit La Chrysalide de l’air, l’histoire de Fukaéri réécrite par Tengo. Ce récit qui complète les informations du leader des Précurseurs pourrait finalement être bien plus qu’un simple roman.
Aomamé et Tengo apprennent qu’ils se cherchent mutuellement, vingt ans après leur rencontre de jeunesse, dans le monde version 1Q84 mais que cette quête pourrait leur être fatale.

Avis :

Dans ce second tome, le lecteur se trouve plongé dans le monde complexe de 1Q84, avec toutefois plus de clés pour tenter de le comprendre. Si de nombreuses révélations sont faites sur Fukaéri (on découvre en même temps que Aomamé le contenu de La Chrysalide de l’air) et le leader de la secte, de nombreuses questions restent encore en suspens.
Comme dans le résumé ci-dessus, volontairement court et incomplet, je n’en dirais pas plus, je ne souhaite pas gâcher le plaisir de découvrir ce second tome pour ceux qui ne l’auraient pas lu. Je peux cependant vous révéler que la fin de ce volume est très étonnante. Haruki Murakami m’a donné, une nouvelle fois, envie de me jeter sur la suite.

Musique :

Comme pour le premier volume, la Sinfonietta du compositeur Leoš Janáček est le leitmotiv du récit. La musique classique et le jazz sont très présents. Les Rolling Stones viennent ajouter une touche rock à l’ensemble.
Les titres repris dans la playlist sont ceux qui sont clairement identifiables dans le roman.

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Playlist :
(références musicales par ordre d’apparition dans le livre)

  • Janáček – Sinfonietta Opus 60. Cette œuvre du compositeur tchèque Leoš Janáček (1854 – 1928) revient fréquemment dans le livre. La première référence à ce morceau dans le Livre 2 apparaît quand Tengo l’écoute sur un vinyle dans une version interprétée par l’orchestre symphonique de Chicago sous la direction de Seiji Ozawa.
  • Louis Armstrong and His All Stars – Atlanta Blues (Louis Armstrong plays W.C. Handy, 1954). Tengo évoque ce titre (« sixième morceau sur la face B ») d’un disque offert par sa petite amie sur lequel « Louis Armstrong chantait le blues en compagnie de William Christopher Handy. Avec Barney Bigard à la clarinette et Trummy Young au trombone ». Les noms des musiciens Jimmy Noone (1895 – 1944), Sidney Bechet (1897 – 1959), Pee Wee Russell (1906 – 1969) et Benny Goodman (1909 – 1986) sont également évoqués en lien avec cet enregistrement.
  • Nouvelle évocation de la Sinfonietta de Janáček,écoutée par Aomamé, un enregistrement cette fois-ci sous la direction de George Szell. L’œuvre sera de nouveau évoquée plusieurs fois avant la fin du livre.
  • Johann Sebastian Bach – La Passion selon saint Matthieu – BWV 244 (1729). Un extrait de cette œuvre, l’aria « correspondant à l’épisode dit de « L’onction à Béthanie », situé peu après le début de la Passion », est évoqué.
  • La radio diffuse un concerto pour bois d’Antonio Vivaldi (1678 – 1741).
  • Des « disques de jazz très anciens » appartenant à la petite amie de Tengo sont évoqués, leurs interprètes : « Louis Armstrong, Billie Holiday (elle aussi avec Barney Bigard), le Duke Ellington des années 1940 ».
  • Tengo écoute un « disque de Duke Ellington à faible volume ».
  • Sonny and Cher – The beat goes on (In Case You’re in Love, 1967). Tengo compare le couple qu’il forme avec Fukaéri au duo « Sonny et Cher, le plus puissant de tous les duos », phrase auquel il ajoute la mention And the beat goes on, référence au titre du même nom. Cette comparaison avec le duo de chanteurs et la référence à ce titre reviendront dans la suite du livre.
  • Un tee-shirt siglé « Jeff Beck en tournée au Japon » est évoqué.
  • Peggy Healey – It’s Only a Paper Moon. Cette chanson populaire de 1933 de Paul Whiteman et Peggy Healey, dont des paroles figuraient en introduction du Livre 1, est à nouveau évoquée. Le refrain « Without your love, it’s a honkey-tonk parade » est cité et sera à nouveau évoqué d’ici la fin du roman.
  • Tengo écoute à la radio une émission de musique baroque, « une partita de Telemann pour différents instruments solos ». Georg Philipp Telemann (1681 – 1767) est un des plus célèbres compositeurs allemands de musique baroque. La même émission de radio diffusait la veille « de la musique pour clavier de Rameau ». Jean-Philippe Rameau (1683 – 1764) est un compositeur français.
  • La radio diffuse « une pièce pour orgue de Marcel Dupré ». Marcel Dupré (1886 – 1971)  est un organiste et compositeur français.
  • Louis Armstrong – Chantez les bas (Louis Armstrong plays W.C. Handy, 1954).
  • Des pochettes de disque de Duke Ellington (1899 – 1974), Benny Goodman et Billie Holiday (1915 – 1959) sont évoqués.
  • The Rolling Stones – Mother’s Little Helper et Lady Jane (Aftermath, 1966).
  • The Rolling Stones – Little Red Rooster (1964 single UK – 1965 US album The Rolling Stones, Now !). Ce standard du blues, sorti en 1961 sous le titre The Red Rooster, a été interprété à l’origine par le chanteur américain Howlin’ Wolf (1910 – 1976). Il a été repris par de nombreux artistes dont Sam Cooke (1931 – 1964) et The Doors.
  • Référence aux symphonies de Brahms, aux œuvres pour piano de Schumann, aux pièces pour clavier de Bach, à la musique sacrée.
  • Home on the Range. Il s’agit de la chanson officielle de l’État du Kansas.
  • Noel Harrison – The Windmills of Your Mind (1968). Ce titre, dont les premières mesures sont fredonnées par un chauffeur de taxi dans le livre, est la chanson principale du film L’Affaire Thomas Crown réalisé en 1968 par Norman Jewison. La musique de ce morceau, comme la bande originale du film, est composée par Michel Legrand. Le titre reçut en 1969 le Golden Globe de la meilleure chanson originale et l’Oscar de la meilleure chanson originale. Une version instrumentale a été arrangée par Henry Mancini (1924 – 1994), le papa du célèbre thème du film La Panthère Rose (1963). La version française a pour titre Les Moulins de mon cœur.

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1Q84 Livre 2 est paru en France en août 2011 chez Belfond puis en septembre 2012 chez 10/18.

Marco

Marco

Rédacteur

Chroniqueur pour Shut Up and Play The Books ! et Citazine (cinéma), je peux également faire des sites Internet sur Wordpress et du community management. Intérêts : Orson Welles, médias, cinéma, #moviequotes, loutres et plus si affinités.
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