Le livre :
La bande dessinée Les cahiers d’Esther est un recueil de plus de cinquante histoires racontant le quotidien d’une petite parisienne de 10 ans. Publiées chaque semaine dans le magazine L’Obs, les aventures de cette élève de CM2 d’un établissement privé ont pour originalité d’être le strict reflet de la réalité. Bon, en vrai, Esther porte un autre prénom et n’habite pas vraiment dans le 17ème arrondissement mais la jeune demoiselle n’est pas le fruit de l’imagination de l’auteur ! « Esther » est la fille d’un couple d’amis de Riad Sattouf qu’il interroge régulièrement pour immortaliser ses drôles de confessions grâce à son talent de dessinateur.
Au fil des pages on découvre ainsi le monde d’Esther : son père, prof de sport, qui est – évidemment – le plus fort et le plus beau contrairement à son grand frère Antoine qu’elle décrit comme un abruti, ses vacances chez sa grand-mère en Bretagne, la musique qu’elle écoute, ses rapports avec ses petits camarades dans la société parallèle que constitue une cour de récré, ses premiers émois…
Bref, tout ce qui fait la vie d’une jeune fille d’aujourd’hui, rien d’extraordinaire. Et pourtant c’est passionnant.
Avis :
L’auteur de « La vie secrète des jeunes », une série qui a occupé pendant 8 ans les pages du journal satirique Charlie Hebdo, prouve une nouvelle fois sa facilité à parler de l’enfance et de l’adolescence en adoptant un ton d’une justesse remarquable. On ne peut que tomber sous le charme d’Esther, fan de pizza quatre fromages qui rêve d’avoir enfin un jour un iPhone, et de son langage parfois fleuri « avec des gros mots parce qu’on parle comme ça nous les jeunes ». La société française vue à travers les yeux d’Esther c’est souvent tendre, parfois piquant et toujours rafraichissant. Le ton à la fois direct et candide de la jeune fille, auquel se mêle la malice de Riad Sattouf – qui rajoute à l’envi dans les cases des annotations décalées en aparté – donnent à cette bande dessinée une touche comique irrésistible.
L’auteur a annoncé qu’il souhaitait faire un album consacré à « Esther » chaque année, en suivant Esther jusqu’à ses 18 ans. Une merveilleuse idée qui permettra d’observer – de loin – l’évolution de cette attachante ado en devenir qui a déjà gagné une place de choix dans notre cœur.
Musique :
Alors là, attention !
Ce qui suit est la playlist rêvée d’Esther – et un peu de son grand frère -, nous déclinons toute responsabilité concernant la qualité des titres qui la constituent. Vous souvenez-vous de ce que vous aimiez lorsque vous aviez 10 ans ? Eh bien voilà…
Oui, bien sûr, qu’il y a « libéréeeee, délivréeeeee… »
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Playlist :
Les références musicales sont classées selon l’ordre d’apparition dans le livre.
- La Fouine – On s’en bat les… (Aller-retour, 2007). Ce titre est écouté par Antoine, le grand frère d’Esther.
- Black M – Mme Pavoshko (Les Yeux plus gros que le monde, 2014)
- Maître Gims – Changer (Subliminal, 2013)
- Tal – À l’international (À l’infini, 2013)
- Yannick Noah – On court (Combats ordinaires, 2014)
- La chanteuse Shakira est évoquée.
- Kendji Girac – Andalouse (Kendji, 2014)
- La chanteuse Alizée est citée.
- Beyoncé – 7/11 (Beyoncé, 2013). Esther danse sur cette musique pendant son cours.
- Mozart Opéra Rock- L’Assasymphonie (Mozart Opéra Rock, 2009)
- Black M – Sur ma route (Les Yeux plus gros que le monde, 2014)
- Anaïs Delva – Libérée, délivrée (BO La Reine des Neiges, 2013)
- Kendji Girac – Elle m’a aimé, Color Gitano et Conmigo (Kendji, 2014)
- Daniel Balavoine – Le Chanteur (Le Chanteur, 1978)
- Jul – J’oublie tout (Dans ma paranoïa, 2014)
- Vitaa – Game over feat. Maître Gims (Ici et maintenant, 2013)
- Nekfeu – On verra (Feu, 2015)
- Vitaa – Emmenez-moi (La même, 2015)
Les cahiers d’Esther : Histoires de mes 10 ans de Riad Sattouf est paru en janvier 2016 chez Allary Éditions.
Marco
Rédacteur
Chroniqueur pour Shut Up and Play The Books ! et Citazine (cinéma), je peux également faire des sites Internet sur Wordpress et du community management. Intérêts : Orson Welles, médias, cinéma, #moviequotes, loutres et plus si affinités.
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