Il y a des livres sur lesquels on tombe par hasard… Un titre, une couverture qui attirent l’œil… Puis la 4ème de couv’. Le pitch nous parle ce jour-là… On achète par curiosité et on commence à lire. On relève la tête, quelques heures sont passées. Des heures?! Mince, le temps est passé super vite! Et il était drôlement bien ce livre! C’est qui l’auteur déjà ?
C’est comme ça que j’ai découvert Laurent Bettoni, grâce à son roman Les Corps Terrestres.
Après une petite recherche en ligne je constate qu’il a écrit d’autres livres… Nouvel achat, Ecran Total, nouvelle bonne surprise.
Deux bons livres (et mieux, deux bons livres avec de la musique), j’ai envie d’en savoir plus sur cet auteur. Je lui envoie par mail une demande d’interview sans trop y croire… Le bip de mon téléphone retentit, je découvre une réponse très sympathique.
Quelques jours après me voilà dans un café du 3ème arrondissement de Paris. Il fait un temps pourri. Laurent Bettoni qui a très gentiment accepté de se prêter au jeu de l’interview me rejoint.
Bonjour Laurent, pour ceux qui ne te connaissent pas encore, pourrais-tu te présenter en quelques mots?
J’ai un parcours d’auteur un petit peu atypique puisqu’au départ je m’orientais plutôt vers les sciences et la recherche fondamentale. Cela dit, j’écris depuis que je suis tout petit.
Je dirais que j’ai vraiment saisi la balle au bond en 2004, lorsque l’entreprise pharmaceutique dans laquelle j’étais salarié s’est fait racheter par la concurrence. Il y a eu un plan de licenciement. J’ai négocié mon départ. Là, j’avais à peu près 2 ans devant moi pour savoir où je voulais aller.
J’avais depuis quelques mois un projet de roman en tête. J’ai vu là l’opportunité de le mener à terme.
Pendant la 1ère année j’ai écrit Ma place au paradis, mon premier roman qui a été publié chez Robert Laffont en 2005. Et au cours de l’année 2006 j’ai fait ma reconversion professionnelle (secrétaire de rédaction, journaliste et correcteur dans l’édition et dans la presse…)
J’ai fait des piges pour le groupe Figaro, pour Ushuaïa Magazine,… de la correction et du rewriting pour beaucoup de maisons d’édition.
Aujourd’hui je vis entre ma plume et mon travail de salarié chez un éditeur médical.
C’est donc petit que tu as eu envie d’écrire, quelque chose de particulier t’a donné cette envie d’écrire?
Non, d’abord je lisais beaucoup. Depuis que je sais lire je lis énormément.
Par ailleurs je regardais aussi beaucoup la télévision. Toutes les séries télé, tous les films… Et donc, raconter des histoires aux gens, raconter des aventures qui les faisaient partir, voyager… m’a toujours intéressé. Je me suis dit, ce que font ces gens là, eh bien moi aussi j’aimerais le faire, et je m’y suis mis comme ça.
Je devais avoir 10 ans quand j’ai écrit mon 1er petit récit, depuis ça ne m’a jamais quitté.
Parmi ces livres, ces films,… y en a-t-il un qui t’a particulièrement inspiré ?
Tous les livres, tous les films.
A l’époque j’ai commencé avec des auteurs comme André Dhôtel, Robert Sabatier, Cesbron,… Très tôt je me suis mis au théâtre, à la lecture de pièces… En 6ème j’ai dévoré Shakespeare, Molière… Barjavel évidemment. J’ai adoré La nuit des temps, Ravage,…
C’est des gros classiques…
Des gros gros classiques, alors que je ne le suis pas du tout, ni dans mon écriture, ni dans mes thèmes.
Oui c’est ça…
Oui c’est vrai que mes influences maintenant c’est plutôt les anglo-saxons, surtout les américains d’ailleurs. J’adore les gens comme Bret Easton Ellis, Chuck Palahniuk, Jay McInerney.
En France, Philippe Djian m’a plu pendant assez longtemps et puis du jour où il s’est assagi pour rentrer chez Gallimard et être dans des courses aux prix littéraires il m’a beaucoup moins intéressé.
J’aime bien les américains parce qu’ils ne s’interdisent rien en fait. Je pense qu’au niveau de la créativité aujourd’hui c’est vraiment eux les plus forts, alors qu’ils disent qu’ils nous ont tout piqué.
Ton écriture n’est pas très formatée, tu as du mal à trouver des éditeurs ? Je sais que tu as choisi l’autopublication pour certains de tes livres…
J’ai un mal de chien à trouver des éditeurs, en littérature adulte en tout cas, parce qu’ils ont un bilan comptable à rendre à la fin de l’année.
Comme ce que j’écris n’est pas formaté, n’est pas consensuel, n’est pas politiquement correct, comme je vais très très loin (mais volontairement !), ils pensent que ça ne plaira pas au plus grand nombre et donc ils ne veulent pas prendre le risque de m’éditer.
J’ai recouru à l’autopublication il y a un petit peu plus d’un an maintenant, avec un roman qui s’appelle Ecran Total, qui a eu un succès immédiat. Ce succès là m’a apporté des articles dans la presse. Du coup, j’ai autopublié un deuxième livre, Les corps terrestres, qui allait encore plus loin, qui était encore plus trash que le premier et qui a eu lui aussi un gros succès.
Donc je dirais que l’autopublication m’a permis de publier ces deux livres qui effrayaient tant les éditeurs et puis bizarrement, paradoxalement, c’est l’autopublication qui m’a ramené à l’édition traditionnelle, puisque suite au succès d’ Ecran Total, j’ai été approché par un éditeur exclusivement numérique, qui s’appelle La Bourdonnaye.
Oui, tu écris en ce moment une série littéraire, Les Costello, éditée chez La Bourdonnaye. Comment est née l’idée d’une série littéraire?
J’avais ce projet de série littéraire calquée sur les séries télévisées que les américains produisent actuellement, mais que les français comme Eugene Sue et Ponson du Téraille ont inventées. A l’époque ils écrivaient de petites séries comme ça dans des revues papier et toutes les semaines le lecteur avait un épisode nouveau. Donc je m’étais dit que ce serait pas mal de relancer ça, reprendre un peu cette veine classique et historique de la série littéraire, du feuilleton littéraire et de l’adapter aux thématiques d’aujourd’hui, avec des personnages d’aujourd’hui, des intrigues d’aujourd’hui…
J’ai donc fait une sorte de melting pot avec toutes les séries télé que j’adore : True Blood, Les Soprano, Weeds, Six Feet Under, Shameless, etc … Et avec ce côté un petit peu feuilletonnant des écrivains classiques comme Eugène Sue, Souvestre & Alain (avec Fantômas), Balzac,… Et ça a donné Les Costello.
Le principe de base : chaque épisode est calibré pour un temps de lecture de 20 minutes (une vingtaine de pages) et chaque épisode parait le 15 du mois, en numérique. On donne un vrai rendez-vous au lecteur, à date fixe. C’est un feuilleton, c’est-à-dire que si tu as loupé l’épisode 1 tu ne peux pas suivre l’épisode 2 et ainsi de suite.
En gros, chaque saison comprendrait une douzaine d’épisodes. A la fin de la saison on aura 200 – 240 pages que l’on réunira d’une part en coffret numérique, d’autre part en livre broché.
Peux-tu nous en dire plus sur Les Costello?
La série s’appelle Les Costello, une série mordante puisqu’elle met en scène une famille de vampires un peu losers. Ils sont aux antipodes des vampires tels qu’on les connait maintenant. C’est vraiment des gros ratés, ils sont pauvres, ils sont obligés de bricoler pour essayer de vivre, ils arnaquent un peu les gens pour se faire 3 sous et on ne sait pas pourquoi ils en sont rendus à ça.
En vérité c’est un peu prétexte à parler des tentatives d’intégration d’une minorité dans une société qui n’est pas la sienne et dans laquelle c’est quand même super dur de s’intégrer quand on est différent. Donc ça parle de la vie, ça parle des hommes, des femmes, de l’amour, de tous ces thèmes universels… mais c’est très décalé et j’espère assez drôle.
Ca reprend un peu la philosophie des Pulp Magazines.
Les Pulp Magazines c’était ces magazines américains du début du 20ème siècle, qui étaient produits en grande quantité. Ils étaient très kitsch et n’hésitaient jamais à aller super loin dans l’exotisme, l’aventure, l’action, l’amour, le romantisme, le sexe. Voilà je reprends tous ces gros clichés, toutes ces ficelles là, je m’en amuse et j’espère que j’amuse le lecteur avec.
Et comment procèdes-tu ? Tu sais déjà un peu où tu veux aller j’imagine… ?
A peine ! Mais je ne sais pas si je ferai la même chose pour la deuxième saison parce que c’est super dur.
D’habitude tous mes livres sont super scénarisés, c’est-à-dire qu’avant d’écrire un roman j’ai le début, le milieu, la fin. J’ai tous mes personnages, toutes mes scènes, toutes mes séquences, de manière à ce qu’en phase d’écriture, ça déroule, je m’amuse à l’intérieur du cadre très très rigide que je me suis défini.
Là, pour Les Costello, j’ai démarré le 1er épisode je ne savais pas trop où j’allais.
Puisque c’est un petit clin d’œil aux grands classiques du 20ème siècle et du 19ème, je m’étais dit que j’allais travailler dans les conditions de travail dans lesquelles eux se plaçaient… (ils écrivaient en temps réel et il fallait qu’ils pondent un épisode d’une semaine sur l’autre ou d’un mois sur l’autre).
Alors je connais la finalité de la saison 1, je ne pars pas de rien, mais d’un mois sur l’autre j’écris vraiment en temps réel, c’est-à-dire que je n’ai pas un épisode d’avance.
Ce n’est pas un peu stressant cette date butoir tous les mois?
Si c’est hyper stressant!
Mais mon éditeur me fait confiance et je suis obligé d’être présent au rendez-vous parce que je me suis engagé auprès des lecteurs à leur fournir un épisode le 15 du mois…
Mais je trouve que de la contrainte naissent beaucoup de choses en fait, et souvent quand t’es un peu acculé, quand t’es un petit peu au pied du mur, tu sors des trucs fantastiques que t’avais en toi, auxquels tu ne pensais pas.
Ca apporte aussi un peu une spontanéité à l’intrigue, ça me permet de surfer sur l’actualité. Ca permet de faire quelque chose qui parle aux gens en temps réel, qui est presque organique…
C’est ce que le numérique et ce format de lecture là (la série feuilletonnante) permettent, et c’est un grand grand plaisir d’auteur.
Maintenant pour moi le rêve ça serait l’adaptation de cette série à la télé. Alors ça ce serait merveilleux !
Tu me dis que quand tu écris habituellement tout est très structuré mais alors où, quand, et comment écris-tu ?
Où : Chez moi, dans mon bureau
Quand :
Quand je suis en phase de préparation je peux écrire quand je veux (l’après-midi, le soir, peu importe) et où je veux (en vacances, chez moi, chez des amis… n’importe où). Tant que je n’écris pas l’histoire à proprement parler je n’ai pas de rythme ni d’horaire vraiment définis.
J’écris des semaines à l’avance mon scénario, j’imagine des choses, je fais beaucoup de recherches sur le net, dans les bibli, dans les journaux…
Quand je suis en phase d’écriture pure ce que je préfère c’est écrire très tôt le matin, relire ce que j’ai écrit dans l’après-midi et corriger tout de suite. Si bien que je produis à un rythme de 2 à 3 pages par jour. C’est pas beaucoup, en revanche c’est 2 à 3 pages que je peux vraiment montrer à un éditeur ou à un lecteur.
Je sais que beaucoup d’écrivains font un premier jet d’un coup et puis quand ils ont leurs 300 pages ils les reprennent… Moi en fait il y a très peu de retravail après, puisque tout est fait en amont.
Je passe à peu près autant de temps à construire l’histoire (des mois) qu’à l’écrire, parfois même plus longtemps.
J’ai travaillé de cette manière là avec les éditions Don Quichotte par exemple, qui m’ont commandé une saga pour ado et jeunes adultes dont le premier tome paraitra en octobre 2013.
Musique ou silence pour écrire?
Quand je suis en phase d’écriture pure c’est le silence. En revanche, quand je construis l’histoire et les personnages, j’écoute là pour le coup beaucoup de chansons et je fais vraiment ma tracklist pour chaque personnage, chaque situation, chaque scène. J’ai toute ma bande son en tête.
J’ai une vision très cinématographique de mes livres et de la littérature en fait.
D’accord, donc c’est vraiment une volonté de ta part d’intégrer de la musique dans tes livres. Dans les titres que tu choisis il y a pas mal de pop…
C’est ça, j’adore ça ! Je crois que je suis vraiment plus pop que rock, quoique, bizarrement, plus je vieillis, plus je suis rock.
La pop c’est plutôt un truc cool, enfin moins pêchu que le rock et vers lequel tu penses que tu vas t’orienter avec l’âge… Moi je me rends compte que plus je vieillis plus je suis subversif, transgressif, rock’n’roll, voire punk parfois…
Mais en gros ça tourne toujours autour de la pop et du rock oui.
Un chanteur ou un groupe incontournable pour toi, ce serait ?
U2, qui est à peu près, je crois, dans tous mes livres.
En étranger c’est U2. Et évidemment Keane. A l’époque où j’ai écrit Les corps terrestres, le 1er album de Keane, Hopes and Fears, m’a accompagné tout le long.
En France il y a Biolay, Bashung et Gainsbourg qui sont vraiment pour moi les 3 incontournables.
Et puis il y a tous les groupes anglo-saxons qui sont quand même super forts : les Cranberries, les Corrs… dans les nouveaux, les Strokes,… toute cette pop anglaise…
Je trouve les américains plus forts en rock et les anglais plus forts en pop. Et comme je préfère, encore quand même la pop je m’oriente plutôt vers les groupes anglais, irlandais, écossais…
Si tu étais une chanson, tu serais quelle chanson ?
Wahou… Alors là, si j’étais une chanson… With or without you de U2 quand même je pense, qui est vraiment ma chanson emblématique…
La musique tu l’écoutes en physique, en numérique,… ?
J’écoute beaucoup la radio (Oui FM) le matin, dans ma voiture, quand je vais chez mon employeur.
Sinon je n’écoute pas vraiment de musique en numérique non. J’ai une chaine hi-fi sur laquelle je passe tous mes CD et j’ai même une platine vinyle. De temps en temps, quand je suis dans mon bureau et que j’ai besoin de prendre un titre je vais sur Deezer, mais ça reste plus rare.
Et pour lire ? Plutôt physique ou numérique ?
Jusqu’il n’y a pas très longtemps j’étais plutôt livre papier, et puis j’ai découvert le kindle et la littérature numérique à l’époque où je me suis autopublié sur Amazon.
Je n’y étais pas tellement favorable en fait. J’étais un peu gonflé, c’est-à-dire que j’écrivais des livres numériques pour des lecteurs qui lisaient sur tablettes ou sur liseuses, mais en même temps je dénigrais un petit peu le produit… Donc je me suis trouvé pas très logique avec moi-même… Puis je me suis dit que c’était vraiment con, parce que ce qui était important dans un texte ben c’est le texte, c’est pas ce sur quoi tu le lis ! A l’époque de Moïse on avait les tablettes d’argile, après au Moyen-Age on a eu les parchemins, après on a eu le livre papier, après le livre de poche a été voué aux flammes de l’enfer aussi quand il est sorti… Et là je trouve ça stupide et contre productif ce procès que l’on fait à la liseuse et à la lecture numérique.
D’abord c’est un moyen extrêmement démocratique d’amener la lecture à des gens qui n’y seraient pas forcément venus spontanément… C’est quand même magique, c’est la lecture qui vient à eux. Merde ! Je trouve que quand on est éditeur ou auteur on ne peut pas bouder ce plaisir, c’est impossible ! On se tire une balle dans le pied… Et surtout on passe pour un vieux con auprès des gens qui ne comprennent pas cette levée de boucliers et moi ça me parait complètement antinomique avec la fonction d’éditeur et d’auteur. (…)
Il y a quelque chose quand même d’assez condescendant dans cette démarche qui consiste à dire « le livre c’est que sur papier ». Ouais sauf qu’un livre papier c’est 20€… 20€ ben je sais pas, je me dis qu’une famille qui tire un peu le diable par la queue, qui a 1, 2, 3 enfants… avec 20 euros elle peut manger quelque temps, et je me dis que moi si je crève la dalle, les 20€ que j’ai, c’est pas dans un bouquin que je vais les mettre,… Et quand on voit qu’on peut faire des livres numériques pour 0.99€ ou 3€… eh ben merde, il ne faut pas passer à côté de ça, quoi ! Ce qui n’empêche pas d’ailleurs de vendre des livres à 20€… Ceux qui peuvent et qui veulent agrémenter leur bibliothèque peuvent acheter un livre à 20€ et puis ceux qui n’ont pas ces moyens là et qui préfèrent acheter un livre à 3€, qu’on leur laisse la possibilité de le faire !
Tu as écrit un livre pour ado qui va bientôt sortir Arthus Bayard et les Maîtres du Temps, tu as écrit aussi des petites nouvelles pour enfants avant… Tu préfères écrire pour les enfants ou les adultes ?
En fait ce que j’aime vraiment c’est écrire et créer des choses, et vraiment, les deux m’éclatent autant. Je trouve que tout ce qui va droit au cœur des gens c’est bien. Quelque soit l’âge.
J’ai toujours voulu écrire pour la jeunesse et je pense que plus on s’adresse à des lecteurs quand ils sont jeunes et mieux c’est, parce que ça peut leur ouvrir l’esprit, ça peut leur offrir des perspectives, leur montrer des belles choses ou des choses drôles ou des choses un peu plus profondes.
Dans Arthus Bayard, qui est un livre d’aventure, il y a énormément de réflexion.
Arthus c’est un gosse qui a 14-15 ans, mais qui s’interroge beaucoup sur le monde tel qu’il est, sur les injustices, sur la mauvaise répartition des richesses dans le monde, sur les privilèges,… Et si je peux amener les gamins à retrouver cet esprit un peu citoyen et civique qu’on a perdu parce que les politiques s’y sont employés depuis des années, je me dis que ça serait pas mal.
Tu m’as dit que tu avais également écrit un polar, tu as d’autres projets… ?
J’ai ce polar qui s’appelle pour l’instant Le repentir, qui est quasiment pris chez un grand éditeur. Je dois encore retravailler 2-3 trucs mais je pense pouvoir montrer le manuscrit définitif au mois de juin. Ca laisse une possibilité de sortie pour noël, ou sinon pour la rentrée de janvier, mais là, ce n’est plus moi qui suis maître de ça.
Ensuite un autre gros projet, je croise les doigts…
En plus de mon activité d’auteur j’ai une activité d’accompagnateur littéraire (Laurent Bettoni accompagnement littéraire).
J’ai accompagné une primo auteure qui s’appelle Agnes Martin-Lugand dans l’écriture de son premier roman Les gens heureux lisent et boivent du café. Elle l’a mis en autopublication le 28 décembre 2012, et ça a fait un carton sur Amazon. A tel point que 3 semaines après, elle a été contactée par un éditeur de chez Michel Lafon et un contrat a été signé.
La version numérique est chez Michel Lafon depuis, la version papier elle, sort le 6 juin.
Le livre s’est déjà vendu dans 18 pays et un producteur a mis une option dessus.
Donc il semblerait qu’un film voit le jour d’ici quelque temps et que j’écrive le scénario avec Agnes Martin-Lugand.
Ça c’est un rêve d’enfant pour moi, puisque ça fait des années que je rêve d’écrire un scénario…
Tu as plein de projets… que fais-tu de ton temps libre ?
Je mène mes projets à terme ! En fait je n’ai pas de temps libre puisque dès que j’ai 5 mns c’est pour écrire ou composer.
Soit je compose, soit j’écris des chansons, soit j’écris des livres, soit j’écris des scénarios, soit je pense à ce que je vais écrire… Je regarde beaucoup de séries télé aussi et je vais au cinéma.
Pour finir, quelles sont les 5 chansons que tu écoutes en ce moment ?
Alors c’est plus des albums que des chansons:
- La superbe de Benjamin Biolay que j’écoute vraiment en boucles
- Osez Josephine d’Alain Bashung, parce que pour moi c’est un summum
- U2, tous les albums
- Keane, Hopes and Fears
- Et j’écoute aussi en boucles le double album de Burt Bacharach où il y a tous ses standards… ça, ça m’inspire pour mes scènes d’amour,…
(N.B: Dans un souci de confort de lecture, l’interview a été (malheureusement) largement coupée et un peu reformulée, la version d’origine est disponible en intégralité et en audio, ci-dessous)
Écoutez l’intégralité de l’interview :
Interview avec Laurent Bettoni
Pour en savoir plus sur Laurent Bettoni :
Son blog: Ecran Total
Son site d’accompagnement littéraire: Laurent Bettoni accompagnement littéraire
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Delphine
Créatrice du site // Rédactrice
Créatrice, rédactrice et CM du site. Passionnée de musique, fan de LCD Soundsystem (mais pas que). J'aime la lecture, le ciné, les expo, le street art et les voyages !