Totem et Tambour – Manuella Rebotini

Le livre :

Totem et Tambour de Manuella Rebotini est, comme son sous titre l’indique, une petite histoire du rock’n’roll mêlée à quelques réflexions psychanalytiques. L’auteure retrace l’histoire du rock depuis les chants noirs (work songs, blues, country…) des bayous de Louisiane au 19ème siècle jusqu’à son émergence et son industrialisation au 20ème siècle, sans oublier d’aborder les courants musicaux qui suivirent electro, techno…
Cette histoire du rock – on pourrait dire cette histoire de la musique des États-Unis – est illustrée par de nombreuses chansons et articulée autour d’une réflexion psychanalytique démontrant des liens existant entre rock et sexe. Manuella Rebotini, elle-même psychanalyste, traite le sujet en s’appuyant aussi bien sur les théories de Lacan que de Freud. Le titre du livre, Totem et Tambour, fait d’ailleurs allusion à l’ouvrage Totem et Tabou de Freud.

Avis :

Dans Totem et Tambour, la femme du musicien electro Arnaud Rebotini fait se rencontrer psychanalyse et rock. Tout tout tout, vous saurez tout sur le rock et le zizi : l’érotisation des instruments, les drogues, l’excitation engendrée par la scène, la réaction des groupies…
Si la part psychanalytique peut parfois être trop pointue ou, au contraire, trop allusive selon nos connaissances ou notre intérêt en la matière, la partie historique est quant à elle passionnante. Le lecteur (re)découvre ici de façon ludique l’histoire de la musique des États-Unis et fait le plein d’anecdotes. Vous saurez ainsi qui étaient les premiers « rolling stones », pourquoi en Angleterre dans les années 1950 les films classés X furent nommés les blue films, quelle histoire se cache derrière les « blue suede shoes », quel est le lien entre le titre Personal Jesus de Depeche Mode et Elvis Presley… et bien d’autres choses encore.
L’auteure aborde de nombreux genres musicaux mais le rock est bien au centre de ce livre qui vous permettra de différencier rock, glam rock, punk, hard rock, heavy metal, trash metal, death metal, black metal, vicking metal…
Un livre qui plaira aux amateurs de rock ou de psychanalyse, sans rebuter les uns ou les autres.

Musique :

Pour chacun des morceaux cités dans son livre, Manuella Rebotini spécifie l’artiste qui l’a interprété, l’album dont il est issu, l’année de production et le label. Ces informations sont reprises ci-dessous.
Par ailleurs, elle a ajouté certains morceaux en notes de bas de page, ils sont suivis de l’indication « -note » dans la playlist ci-dessous.
Enfin, il est important de signaler que lorsque l’auteure a utilisé des paroles de chansons dans son essai, celles-ci ont été retranscrites en version originale puis traduites en français.

Retrouvez également cette playlist sur     et 

Playlist :
Les références musicales, y compris celles présentes dans les notes du livre, sont classées selon l’ordre d’apparition dans le livre.

Introduction :

  • AC/DC – Let There Be Rock (album Let There Be Rock, 1977)

Chapitre 1 :

  • Meters – Fire on the Bayou (Fire on the Bayou, 1975)
  • Des paroles d’un work song, Rock o’Jubilee sont citées.
  • Daft Punk – Da Funk (Homework, 1997)
  • AC/DC – It’s A Long Way To The Top (If You Wanna Rock’n’Roll) (album High Voltage, 1976)
  • Black Sabbath –  Black Sabbath (Black Sabbath, 1970)
  • Michael Jackson – Thriller (Thriller, 1975)
  • Alice Cooper – The Black Widow (Welcome To My Nightmare, 1975) – note
  • Deee-Lite – Groove Is In The Heart, 1990
  • James Brown – Mother Popcorn (It’s a Mother, 1969)
  • William Christopher Handy – Memphis Blues, 1912
  • Robert Johnson – Cross Road Blues, 1913
  • Robert Johnson – Me And The Devil Blues, 1937
  • Les Haricots Sont Pas Salés
  • The Rolling Stones – Sympathy for the Devil (Beggars Banquet, 1968)
  • Mudhoney – Touch Me I’m Sick, 1988 – note
  • Dupree Champion Jack, l’album Blues From The Gutter, 1958 est cité – note

Chapitre 2 :

  •  ZZ Top – Jesus Just Left Chicago (Tres Hombres, 1973)
  • Robert Johnson – Sweet Home Chicago, 1937.
  • Muddy Waters – I Be’s Troubled et Country Blues (The Complete Plantation Recordings, 1941)
  • Muddy Waters – I Can’t Be Satisfied, 1948
  • Muddy Waters – Rollin’ Stone, 1950
  • Thomas Darmouth Rice – Jump Jim Crow, 1831
  • Muddy Waters – I’m Your Hoochie Coochie Man, 1954
  • Muddy Waters – Got My Mojo Working (But It Just Won’t Work On You), 1956
  • L’album de Dr John, The Night Tripper, Gris-Gris (1968) est cité – note
  • Bo Diddley – I’m A Man
  • Muddy Waters – Mannish Boy, 1955
  • The Cure – Faith (album Faith, 1981)
  • Son House – Preachin’ Blues (eath Letter, 1965)
  • James Brown – Say It Loud, I’m Black And I’m Proud (Say It Loud, I’m Black And I’m Proud, 1969) – note
  • Muddy Waters, la pochette de l’album Fathers and Sons (1969) est citée

Chapitre 3 :

  • Hank Williams – I Saw The Light, 1947
  • L’album Roots de Sepultura (1996) est cité
  • Jimmie Davis – You Are My Sunshine, 1940. Chanson interprétée par la suite par Ray Charles et Johnny Cash. Cette chanson devint l’hymne officiel de la Louisiane. Davis réinterpréta plus tard cette chanson en modifiant le texte pour Christ Is My Sunshine.
  • Frankie Laine – Rawhide !
  • Dean Martin et Ricky Nelson – Rio Bravo / My Rifle, My Pony And Me, 1959 (BOF de Rio Bravo, réalisé par Howard Hawks)
  • Kraftwerk – Trans-Europe Express (Trans-Europe Express, 1977) – note
  • Africa Bambaataa and The Soul Sonic Force – Planet Rock, 1986 – note
  • Johnny Horton – Honky Tonk Man, 1956
  • L’album Never Mind The Bolocks, Here’s the Sex Pistols ! (1977) des Sex Pistols est cité
  • Jimmi Rodgers – Pistol Packin’ Papa, 1930 – note
  • Wolf Howlin & Willie Dixon – The Red Rooster, 1961 – note

Chapitre 4 :

  • David Bowie – Let’s Dance (Let’s Dance, 1983)
  • Carl Perkins – Blue Suede Shoes, 1955
  • Run D.M.C – My Adidas (Raising Hell, 1986) – note
  • Nelly – Air Force Ones (Nellyville, 2002) – note
  • Elvis Presley – That’s all right (Mama), 1954 (chanson d’Arthur Crudup à l’origine)
  • Henri Cording (Henri Salvador) – Rock Hoquet, 1956. – note
  • La pochette de l’album d’Elvis Presley, Elvis Presley (1956) est citée
  • Serge Gainsbourg – Quand mon 6’35 me fait les yeux doux (Gainsbourg Percussions, 1964).
  • Led Zeppelin – Stairway to Heaven (Led Zeppelin IV, 1971)
  • AC/DC – Hells Bells (Black in Black, 1980).

Chapitre 5 :

  • Depeche Mode – Personal Jesus (album Violator, 1990)
  • Bill Haley and his Comets – (We’re Gonna) Rock Around The Clock (album Rock Around The Clock, 1955), dont l’original est de Sonny Dae and the Knights, 1952.
  • Ike Turner – Rock 88, 1951. – note.
  • Les albums The Wall (1979) et The Dark Side of the Moon (1973) et The Final Cut (1983) des Pink Floyd sont cités
  • Pink Floyd – Another Brick In The Wall (The Wall, 1979)
  • Chuck Berry – Roll Over Beethoven, 1956.
  • Justice – D.A.N.C.E (Cross, 2007).
  • Aphex Twin – Come to Daddy (Windowlicker, 1999). – note
  • Bee Gees – Saturday Night Fever, 1977

Chapitre 6 :

  • Iron Maiden – The Number of The Beast, 1982
  • Steppenwolf – Born To Be Wild (Steppenwolf, 1968)
  • La pochette de l’album Up At The Crack de Boned (2004) est citée.
  • Slayer – Silent Scream (South of Heaven, 1988)
  • L’album de John Peel, Hardcore Holocaust (87/88 Sessions), paru en 1987 est cité. – note
  • Napalm Death – Your Suffer (Scum, 1987)
  • L’EP d’Anal Cunt, 88 songs (1989) est cité.
  • Les albums Anno Santanas (1966) et The Satanic Mass (1968) d’Anton LaVey sont cités.
  • Les albums de Mayhem Pure Fucking Armageddon (1986), Deathcrush  (1987) et Grand Declaration of War (2000) sont cités.
  • L’album de The Who, Quadrophenia (1973) est cité – note
  • Bathory – Father to Son, Dedicated to the Children of the North Star (Hammerheart, 1990)
  • L’album Transilvanian Hunger (1994) de Darkthrone est cité – note
  • L’album Aske (1993) de Burzum est cité.
  • Blut Aus Nord – What Once Was # Liber 1, 2010

Chapitre 7 :

  • Cocteau Twins – Heaven or Las Vegas, 1990
  • Ian Dury and The Blockheads – Sex and Drugs and Rock and Roll, 1977
  • Claudio Monteverdi – L’Orfeo, Favola in musica : prologue, 1996
  • Mamie Smith – Crazy Blues, 1920
  • Trixie Smith et Bernie Barbour – My Daddy Rocks Me With One Steady Roll, 1922
  • Wanda Jackson – Fujiyama Mama, 1958. Il s’agit d’une reprise de la chanteuse Annisteen Allen.
  • Jerry Lee Lewis, Blackwell et Hammer – Great Balls of Fire, 1957
  • Green Velvet – La La Land, 2001
  • Lordi – Hard Rock Hallelujah (The Arockalypse, 2006)
  • Koko Taylor and her Blues Machine – I’m a Woman (An Audience With The Queen, 1987)
  • Kas Product – Pussy X (Try Out, 1982)
  • Dickless – I’m a Man, 1990 – note
  • Motörhead – The Orgasmatron (The Orgasmatron, 1986) – note
  • Joan Jett & The Blackhearts – I Love Rock’n’Roll, 1981 (reprise des Arrows)
  • Lil’ Louis – French Kiss, 1989
  • Miss Kittin & Felix Da Housecat – Madame Hollywood, 2002

Conclusion :

  • Donna Summer – I Feel Love, 1977 – note
  • Kraftwerk – The Robots (The Man Machine, 1978)
  • LFO – LFO (Frequencies, 1991)
  • Underground Resistance – Acid Rain, 1992
  • DJ Pierre – Acid Trax, 1987 – note
  • L’album de Jeff Mills, Waveform Volume 1 Transmission (1992) est cité en note
  • Underground Resistance – Sonic Destroyer (X-101, 1991) – note
  • L’album de Plastikman, Musik (1994) est cité
  • Les artistes suivants sont également cités au cours du roman : Johnny Cash, June Cash, Crosby, Stills, Nash et Young, Ramones, Simon & Garfunkel, David Gahan & Martin Lee Gore, Boddy Byrd, Chester Arthur Burnett, William Boosty Collins, Keith Richards, Alphonse « bois sec » Ardoin, Balfa Brothers, Clifton Chenier, All Stars Trios (Muddy Waters, Little Walter et Jimmy Rogers), Captain Beefheart, Beatles, Yardbirds, Warre Ellis, Nick Cave, Tommy Hall et The 13th Floor Elevator, Fields of the Nephilim, Motörhead, Jerry Lee Lewis, D.A.F, Front 242 (et Patrick Codenys), Nitzer Ebb, Carl Perkins, John Lee Hooker, The Million Dollars Quartet, Billy Idol, Sonny Boy Williamson II, Bon Scott, Le Club des 27 (Robert Johnson, Brian Jones, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison, Kurt Cobain, Amy Winehouse), Alan Freed, Grand Master Flash, Grand Mixer D.ST, Fats Domino, Big Joe Turner, Syd Barret, David Glimour, Bob Geldof, Boomtown Rats, Cherrie Currie des Runaways, Malcom McLaren, Screamin’Jay Hawkins, Robert Smith, The Cure, Bob Log III, Space ou Spilknot, Ronnie James Dio, Eddie Van Halen, Tom Araya, Emperor, Immortal, Varg Vikernes, Euronymous, Satyricon, Deathspell Omega, Leviathan, Wolfes in the Throne Room, Ian McKaye, Henry Rollins, Romain Turzi, Bruce Dickinson, Rammstein, Mike Jagger, Madonna, Bratmobile, Bikini Kill, L7, Pussy Riot, Angela Gossow, Candice Clot, Dead Can Dance, Simple Minds, Lisa Gerrard, Elizabeth Fraser, Epiqua, Nightwish, Within Temptation, Jonsi, Sigur Ros, Christian Vander, Magma, This Mortal Coil, Jesus and Mary Chain, My Bloody Valentine, Meg White, 2 Many DJ’s, LCD Soundsystem, Ellen Allien, Chloé, Magda, Sister Nancy, The Hacker, P.J.Harvey, Ella Fitzgerald, Patti Smith, Kate Bush, Herbie Hancock, Miles Davis, Weather Report, Tangerine Dream, Yello, Juan Atkins, Derrick May, Kevin Saunderson,  DJ Pierre, Black Eyed Peas, David Guetta, Skrillex, David Guetta et Dave Clarke.

 

Totem et tambour de Manuella Rebotini est paru aux éditions Odile Jacob en avril 2013.

Delphine

Créatrice du site // Rédactrice

Créatrice, rédactrice et CM du site. Passionnée de musique, fan de LCD Soundsystem (mais pas que). J'aime la lecture, le ciné, les expo, le street art et les voyages !

Voir tous les articles de Delphine  

Quitter la version mobile